Notre-Dame Auxiliatrice



NDA eglise

Coordonnées

Rue Paul Janson à 4460 Grâce-Hollogne

Equipe Relais (ER)

C'est une équipe qui, au sein d'une ou plusieurs communauté(s) locale(s), veille à ce que soient assurés l'annonce de la foi, l'entraide et la solidarité ainsi que le service de la prière, en relation avec l'équipe pastorale et en lien avec les autres communautés.

Les membres de l'équipe relais pour la paroisse sont :

CHIAPPINO Oriana

COLLARD Paulette

PETRELLA Daniela

Trésorière

ROUHAYEN Bernadette

Sœur Juliette

Sœur Jeanne

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Histoire de l'église

NOTRE DAME AUXILIATRICE      ÉGLISE DU BERLEUR      50e ANNIVERSAIRE
 
Il est impossible d’évoquer l’histoire de notre église sans parler de la communauté qui s’y rassemble, sans évoquer tous ces prêtres qui l’ont menée sur le chemin de la Foi : leurs histoires se recoupent et se fondent pour ne plus faire qu’une seule histoire qui nous amène à aujourd’hui.
 
Au lendemain de la Libération, Grâce-Berleur sort meurtri de la guerre 40-45. Il mettra des années à panser ces plaies.
Le Berleur, talon de notre commune, n’a pas été épargné, lui non plus : batailles sur le terril du Corbeau, bombardements à répétition, sans compter toutes les souffrances qu’engendrent toutes les guerres.
 
Quartier ouvrier coincé entre les usines, les charbonnages, les terrils et, couchée à ses pieds, la triste et sombre vallée sidérurgique de Seraing.
C’est vrai que le cadre n’est pas très riant.
 
Mais le Berleur a su garder, malgré tout, un petit air de campagne, avec ses deux fermes Philippart et Corswarem, ses petits commerces, ses champs et ses vergers et, face au presbytère, la Vieille Chapelle St Jacques, centre de la vie spirituelle des chrétiens de l’endroit : c’est là que bat le cœur du Berleur.
Elle n’est pas grande la Vieille Chapelle, mais tellement chaleureuse. Elle est rattachée à la paroisse St Rémy de Grâce qui, chaque semaine, dépêche un de ses vicaires pour venir y célébrer la messe du Dimanche.
 
Nous voilà en juin 1947
C’est dans ce décor que débarque, une valise à la main, un jeune prêtre au fort accent flamand : il vient de Zolder dans le Limbourg.
C’est JEF ULBURGHS, taillé comme un chêne, le sourire large et la soutane battant ses mollets : il restera 15 ans chez nous.
 
Plongé dans ce monde ouvrier qu’il ne connaît pas, il en découvre bien vite toute la richesse et la générosité, malgré une vie rude faite de frustrations, d’humiliations et d’injustices.
Il découvre aussi, avec stupeur et indignation, la misérable situation de tous ces Italiens entassés avec leur famille dans les baraquements sordides du terril du Corbeau : ils ont quitté le soleil de leur pays pour venir s’épuiser dans la poussière de nos charbonnages en manque de main d’œuvre.
C’est un projet que la pauvreté leur a imposé, hélas !
 
Pour JEF ULBURGHS, cette plongée dans le monde ouvrier sera déterminante pour toutes ses luttes à venir : fidèle au Christ et à son Évangile, toute sa vie, il mettra son sacerdoce au service des plus petits.
 
De sa révolte intérieure naîtront, au Berleur, les Patros filles et garçons, les camps de vacances, la JOC filles et garçons, les Équipes Populaires et Vie Féminine … et … même une chorale d’adultes pour rehausser la Liturgie.
 
Que de mouvements à loger ! Et ce bureau qui rétrécit de plus en plus…
Alors, sur un bout du jardin du presbytère, JEF ULBURGHS, avec les jeunes, vont bâtir le Petit Local qui est toujours là aujourd’hui.
Et même s’il fallait le partager avec pas mal de monde, le Petit Local était précieux à nos yeux : on n’avait que celui-là… 
 
Depuis 1950 et même avant, le Berleur est en perpétuel chantier et des nouveaux quartiers poussent comme des champignons : Cité du Lomba, Paul Janson, Bois Malette, Badwa, Ronday…
Il faut dire que l’horrible ghetto des immigrés sur le terril du Corbeau a poussé les autorités communales et la société « La Maison Heureuse » à accélérer la construction des maisons sociales : c’est tout à leur honneur !
Du coup, la population du Berleur passe de 6.700 à 8.500 habitants en 1955.
 
Aussi, suivant le conseil du Doyen de St Martin, l’Abbé Jean GILLARD, Mgr VAN ZUYLEN décide de créer une nouvelle paroisse au Berleur.
 
Le 2 septembre 1955, le quartier est en fête ! NOTRE DAME AUXILIATRICE est née.
JEF ULBURGHS en est le premier curé.
« Nouvelle paroisse, Nouvelle Église », pense-t-il. D’autant plus qu’on commence à être un peu à l’étroit dans la Vieille Chapelle. 
 
Sans tarder, notre Curé va trouver les propriétaires de la prairie où l’on a fait la fête : Mr Corswarem et un certain Mr Martini.
Le projet de la nouvelle église plaît aux propriétaires qui cèdent gratuitement le terrain à l’asbl « Comité Paroissial » (la nouvelle paroisse n’ayant pas encore de Fabrique d’Église). En attendant la réalisation du projet-église, le terrain ne restera pas inoccupé.
 
En 1957, la paroisse accueille une communauté de religieuses espagnoles. Elles se mettront au service des pauvres, des malades, des personnes âgées et isolées.
Un groupe de Compagnons Bâtisseurs, c’est-à-dire des maçons bénévoles, viendront leur construire leur couvent dont elles rêvent.
Ce couvent est aujourd’hui occupé par nos sœurs des Filles de la Charité, pour le plus grand bien de notre paroisse : nous ne leur dirons jamais assez de MERCIS !
 
À la demande de notre Curé, les Compagnons Bâtisseurs poursuivront sur leur lancée et bâtiront, dans la cour du presbytère, un ensemble de locaux qui deviendront plus tard le siège du Comité de Quartier « LES BERLURONS ». 
L’ensemble de ces bâtiments sera inauguré en 1963.
 
Mais toujours pas de Nouvelle Église…
Notre Curé l’imagine dans une architecture moderne et innovante, adaptée à une liturgie qui évolue.
Alors, il parcourt les pays voisins à la recherche d’églises récemment construites. Il reviendra la tête pleine d’idées et d’images qu’il confiera à Mr BIERNA, architecte à Hollogne-aux-Pierres.
 
Celui-ci réalise un premier projet aux perspectives audacieuses : c’est un bâtiment tout en rondeur, flanqué d’une tour effilée, haute de 25 m, qui s’élance comme une flèche vers le ciel…
C’est très beau, très symbolique, très inattendu … et … très cher pour une petite paroisse ouvrière.
Sans tarder, notre Curé lance l’opération « récolte de fonds » et les paroissiens, faisant bloc, lui emboîtent le pas.
Le voilà parti, le bâton de pèlerin à la main, entouré d’une flopée de collecteurs. Il s’en va prêcher et demander de l’aide aux paroisses flamandes et wallonnes qui acceptent de le recevoir.
Qu’est-ce qu’on a lancé comme « Neuvaines » à Notre Dame Auxiliatrice pour la réussite des collectes !
Est-ce les neuvaines ? Est-ce les sermons convaincants de notre Curé ? Je ne sais… mais, ça marche et le bas de laine paroissial se remplit, petit à petit !!!
Et les plans de l’église sont envoyés, au ministère concerné, pour approbation et signature.
 
Le 14 novembre 1962, coup de tonnerre dans le ciel du Berleur : l’Abbé JEF ULBURGHS doit quitter sa paroisse, l’Évêque de Liège lui demande de prendre la direction des Œuvres Sociales de Seraing.
Notre Curé ne verra pas la construction de son église. Seule consolation, il laisse derrière lui une communauté bien soudée autour d’un même projet. Il a façonné une parcelle bien vivante de la famille de Dieu.    
 
L’Abbé Joseph THISSEN lui succède. De bonne volonté, il ira aussi prêcher et collecter dans les paroisses du pays de Herve.
En homme pratique et réaliste, l’Abbé THISSEN ne peut s’empêcher de trouver le projet de la nouvelle église démesuré et coûteux.
Aussi, va-t-il demander à l’architecte Bierna de revoir le projet à la baisse et de recommencer ses plans.
Ce qui est fait. Le nouveau projet est remis aux responsables de la paroisse : notre église actuelle est là, esquissée sur papier.
C’est un bâtiment simple et fonctionnel, monté sur douze pilastres car le sol minier est en forte pente, avec une paroi entièrement vitrée, tout en lumière et en soleil et qui laisse le regard s’échapper sur un coin du Berleur.
 
Printemps 1968 : les plans sont acceptés et les premiers coups de bulldozer réveillent le quartier.
 
Printemps 1969 : les travaux sont terminés !
Le Service des Travaux Publics de la Commune se charge de paver le trottoir et d’aménager l’entrée : ce sont les dernières finitions.
 
22 juin 1969, il y a 50 ans déjà : inauguration de notre nouvelle église dédiée à NOTRE DAME AUXILIATRICE.
Lors de la messe chantée par la chorale, Mgr VAN ZUYLEN procéda à la bénédiction, en présence de Mr le Curé THISSEN, de l’Abbé ULBURGHS, revenu au Berleur pour cette grande cérémonie, et de tous les prêtres des paroisses voisines. L’église était pleine à craquer ! Tout le Berleur était là ! Ce fut grandiose !!!     
Hélas ! Cette inauguration signe l’arrêt de mort de la Vieille Chapelle : elle sera démolie pour laisser place à la nouvelle entrée de l’école du quartier.
Quelques objets, rescapés du désastre, sont en dépôt au musée local.
Nous en gardons aussi quelques souvenirs : les deux croix placées sur le toit de l’église, le bénitier, la Croix de la Passion et surtout Notre Vierge Marie avec son petit Jésus décapité qui nous rappelle les bombardements de 40-45 et les souffrances de la population du Berleur.
 
L’Abbé THISSEN ne jouira pas longtemps de notre nouvelle église. En 1970, il nous quitte pour rejoindre sa nouvelle paroisse à Stembert-Verviers.
Son remplaçant, l’Abbé Jean-Marie MOUREAU, ne restera pas plus de 4 ans parmi nous : juste le temps de clôturer les comptes de la construction de l’église et le voilà disparu, nous laissant en cadeau d’adieu, la fontaine de baptême, à côté de l’autel.
 
Sous le pastorat de l’Abbé Fernand COMPÈRE, le successeur, un groupe de paroissiens décident de clôturer le dessous de l’église.
S’appuyant sur les piloris qui soutiennent le bâtiment, ils transforment cet espace, en vaste salle qui se révèlera bien utile pour les jeunes du terrain d’aventure et pour les multiples activités de divers groupements.
Quatre ans après, l’Abbé COMPÈRE s’efface, laissant la place au dernier Curé de la paroisse : l’Abbé Marc HORION. Hélas, étant de santé fragile, il n’aura guère le temps de s’enraciner en profondeur dans notre coin de terre.
 
Commence alors pour la communauté du Berleur, une période déstabilisante. Sans pasteur attitré, elle est ballotée dans tous les sens.
Ce sont les prêtres des paroisses et des missions voisines qui vont assurer les offices : merci à eux pour leur dévouement et leur disponibilité.
Malgré leur amicale présence, les Berlurons se sentent un peu orphelins…
 
Jusqu’au jour où commence à se mettre en place les UNITÉS PASTORALES. Enfin un coin de ciel bleu dans notre brouillard !
Cinq paroisses se regroupent : St Rémy, St Joseph, St Lambert, Ste Famille et Notre Dame Auxiliatrice.
Et voilà réunies une multitude de bonnes volontés qui doivent apprendre à se connaître, à se parler, à partager, à travailler ensemble : tout un programme !
Énorme tâche confiée à la généreuse bonhomie de l’Abbé Jacques BOEVER, doyen d’Ans. Il est secondé par les Abbés Louis LAMBRET et Frans VAN ROY et le diacre Marcel BAUSET, épaulé par quatre assistants paroissiaux : Marie-Louise NKEZABERA et Frère Christian BRAILLY d’abord, ensuite Nicole LECHANTEUR puis Béatrice CALIOUW. Ils ne seront pas de trop pour commencer le travail : le champ à labourer est grand !!! Trop grand…
 
Le territoire sera scindé : Ans évoluera de son côté et nous, les 5 paroisses réunies, nous devenons l’Unité Pastorale de Montegnée-Grâce sous la responsabilité toute provisoire de l’Abbé Jean IMBERECHTS.
 
À l’Évêché, on nous a promis un nouveau Curé, un vrai qui restera…
Alors, nous retenons notre souffle et nous attendons, fébriles comme des enfants, la veille de la St Nicolas…
Le voici ! Il arrive ! C’est l’Abbé Honoré BABAKA, notre Curé d’aujourd’hui !
Il a laissé derrière lui le Congo de sa jeunesse et après un détour par la banlieue liégeoise, il atterrit chez nous, une valise dans une main, l’Évangile dans l’autre et le cœur solidement accroché à Jésus-Christ.
Le Père Gilbert KABONGO le rejoindra quelques temps après. Que du bonheur !
 
Ce qui frappe, au premier abord, c’est leur rire à tous les deux : un rire jaillissant et sonore qui rebondit en cascade, irrésistible, capable de dérider les plus grincheux et de dédramatiser les conflits les plus confus.
Ça doit être ça la Joie de l’Afrique, glissée dans leur bagage, pour notre plus grand plaisir, entre quelques chants de chez eux qui appellent à la danse et une pile de chemises fleuries qu’ils enfilent les jours de fête ou de grand soleil : c’est tellement gai, ça nous change de la sévérité des costumes gris et des cols romains.
 
Bien sûr, nous avons dû prendre le temps de nous apprivoiser les uns, les autres, de nous écouter dans un respect mutuel, de découvrir nos différences, de nous réjouir de nos affinités…
Dans cette rencontre, dans cet accueil de l’autre : quelle richesse pour qui le veut vraiment !!!
 
C’est ensemble, avec nos prêtres, que nous désirons écrire une nouvelle page de l’histoire de notre communauté.
Depuis la pose des nouveaux vitraux, dernier travail en date dans notre église, cet avenir qui nous attend, nous est proposé en couleurs multiples et joyeuses, comme un arc-en-ciel tendu entre le Ciel et notre coin de terre : promesse d’une fidèle Alliance…
Que tout au long de ce nouveau chapitre, le Seigneur nous accompagne et nous bénisse. 
Que page après page, nous soyons habités par sa PAIX, sa JOIE, sa TENDRESSE, afin de rester les messagers de son Évangile, aujourd’hui et tous les demains à venir.